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Introduction
Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent chez l’homme ; il est le quatrième cancer chez la femme.

La mortalité causée par le cancer du poumon est 3 fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes, mais le taux de mortalité chez la femme augmente alors qu’il stagne ou régresse légèrement chez l’homme.

Les causes
Le tabac est le facteur de risque essentiel.

La fumée de cigarette cause le cancer car l’inhalation de la fumée entrave le processus normal de nettoyage protecteur des poumons.

En effet, les bronches, sortes de tubes distribuant l’air au tissu pulmonaire, sont tapissées d’une couche de cellules sur laquelle repose une couche protectrice de mucus. Les cils fins de ces cellules poussent continuellement le mucus vers le haut du poumon grâce à leurs battements rythmés appelés activité ciliaire, éliminant ainsi les particules qui ont été aspirées et ensuite captées par le mucus.

L’inhalation de la fumée détruit rapidement ce mécanisme de nettoyage en faisant disparaître les cils et en épaississant la muqueuse qui s’efforce de protéger les tissus sous-jacents de toute agression extérieure. Dès lors, le poumon ne parvient plus à s’auto-nettoyer. Il s’ensuit que les facteurs cancérigènes demeurent dans le mucus et sur la muqueuse des voies respiratoires et finissent par pénétrer dans les cellules jusqu’à provoquer un cancer.

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Les autres facteurs de risque
Les fumeurs qui ont leur activité ciliaire endommagée sont d’autant plus fragilisés lorsqu’ils sont exposés à d’autres facteurs de risque tels :

  • l’amiante,
  • la pollution,
  • le chrome,
  • le nickel,
  • le goudron,
  • le gaz radioactif dénommé radon.

Le tabagisme passif constitue depuis de récentes études un risque non-négligeable de cancer chez les non-fumeurs, en particulier la femme et les jeunes enfants.

En effet, l’exposition prolongée à la fumée à la maison ou au travail peut accroître le risque de cancer des poumons chez les non-fumeurs.

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Les symptômes
Les symptômes liés au cancer du poumon sont les suivants :

  • une toux résistant aux traitements habituels,
  • une infection broncho-pulmonaire récidivant au même endroit,
  • des douleurs thoraciques,
  • l’essoufflement,
  • un changement inattendu de la voix,
  • une difficulté à s’alimenter et une perte de poids,
  • la fatigue,
  • des pleurésies,
  • des crachats de sang (hémoptysies).

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Le diagnostic
Lorsque le cancer est suspecté, plusieurs techniques d’investigation sont alors pratiquées :

1. Un examen bronchoscopique des voies respiratoires : au cours de cet examen, le médecin introduit un tube dans les poumons en passant par la bouche ; il inspecte ensuite chacune des subdivisions des bronches.

Lorsqu’il décèle la tumeur faisant obstruction, il peut grâce au bronchoscope en prélever une petite portion pour l’examiner au microscope.

2. Lorsqu’il est impossible de pratiquer la bronchoscopie on fait alors une biopsie par voie externe.

Une fine aiguille est alors introduite à travers la paroi thoracique sous anesthésie locale et dirigée sous contrôle de rayons X jusque dans la tumeur.

On y prélève alors un échantillon qui sera examiné au microscope.

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Les différents types de tumeurs
Le cancer bronchique a une spécificité : les cellules du tissu pulmonaire réagissent en effet différemment selon les différents types d’agents cancérigènes auxquelles elles sont exposées. Ainsi, le cancer bronchique dit primitif peut être divisé en 2 grandes catégories selon l’aspect des cellules cancéreuses mises en évidence sous microscope :


1. le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)

Ce cancer est le plus répandu et généralement grossit et s’étend lentement.

Il existe 3 catégories de cancers bronchiques non à petites cellules désignées selon le type de cellules dans lesquelles le cancer se développe :

  • le cancer épidermoïde,
  • l’adénocarcinome,
  • le cancer des grandes cellules.


2. le cancer bronchique à petites cellules (CPC)

Ce type de cancer est moins répandu et il se caractérise par sa rapidité à se propager à partir d’un foyer central vers d’autres organes du corps.

On l’appelle cancer à petites cellules car généralement l’étude des cellules cancéreuses au microscope révèle des cellules petites et rondes.

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Traitements
La chirurgie d’exérèse du cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules constitue le meilleur traitement.

Environ un quart des patients porteurs d’un cancer bronchique non à petites cellules peut bénéficier d’une exérèse pulmonaire.

Cette opération consiste en l’ablation d’un lobe ou un poumon ainsi que d’un curage ganglionnaire associé.

La décision de lobectomie ou de pneumonectomie est prise en fonction de la localisation et du volume tumoral.

D’autres traitements que la chirurgie sont aussi pratiqués tels la chimiothérapie, la radiothérapie, des traitements symptomatiques ou une association de ces traitements.

Enfin, de nouvelles techniques d’interventions, moins invasives, sont en développement. Il s’agit de la cryochirurgie et du traitement photo-dynamique.

La cryochirurgie consiste à introduire par la trachée une sonde dans la bronche affectée sans risquer de perforer les parois afin de détruire la tumeur à l’aide de protoxyde d’azote atteignant une température de –30° Celcius.

La thérapie photodynamique fait appel à des substances excitables par un flux lumineux. Toutes les affections associées à une croissance tissulaire rapide sont susceptibles de bénéficier de cette nouvelle technique.

Le principe est simple : les cellules qui se multiplient rapidement exigent plus de "nourriture" que les autres. En l’occurrence, la substance photosensible.

Celle-ci se concentre donc de préférence dans ces cellules. Un rayon de lumière est dirigé avec une grande précision sur le tissu atteint et comme la substance active s’accumule sélectivement dans les cellules pathologiques, la thérapie photo-dynamique est un procédé hautement sélectif : les dégâts causés au tissu normal avoisinant sont infimes.

Les cancers broncho-pulmonaires à petites cellules sont traités par chimiothérapie et radiothérapie.

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