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Introduction Plus tard, furent rédigées des recommandations concernant la protection des personnes participant à la recherche biomédicale. Ainsi, l'Association Médicale Mondiale a adopté en 1964 la Déclaration d'Helsinki en vue de constituer un guide destiné à tout médecin procédant à une telle recherche. Cette Déclaration, dans son introduction, "constitue une déclaration de principes éthiques dont l'objectif est de fournir des recommandations aux médecins et autres participants à la recherche médicale sur des être humains. Celle-ci comprend également les études réalisées sur des données à caractère personnel ou des échantillons biologiques non anonymes". L'ensemble de ces recommandations est opposable au plan universel même si les règles de soumission d'un essai thérapeutique à un comité d'éthique ou de protection des patients varient d'un pays à l'autre. En France, à partir de 1981, le rapport Dangoumau sur l'expérimentation des médicaments stipulait la nécessité de recueillir systématiquement le consentement libre et éclairé des personnes sur lesquelles on expérimente. Ce rapport a servi de fondement pour la préparation de la loi Huriet du 20 décembre 1988 relative à la protection des personnes qui se prêtent à la recherche biomédicale. Cette loi définit la recherche biomédicale "comme des essais ou expérimentations organisés ou pratiqués sur l'être humain en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales" ; elle doit être effectuée sous surveillance médicale. En 1987, suite à l'avis publié par la Direction de la Pharmacie et du Médicament (Ministère de la Santé), les recommandations relatives aux Bonnes Pratiques Cliniques avaient été mises en place. Aujourd'hui, les textes en vigueur au plan international sont ceux instaurés par l'ICH (International Conference on Harmonisation of Technical Requirements for Registration of Pharmaceuticals for Human Use) dont font partie les Etats-Unis, l'Europe de l'Ouest et le Japon. La protection des personnes se prêtant à la recherche médicale L'investigateur doit préalablement informer le patient, de manière claire, intelligible et loyale sur :
Le consentement éclairé est donné par écrit ou, en cas d'impossibilité si le patient est en réanimation, attesté par un tiers. Ce dernier doit être totalement indépendant de l'investigateur et du promoteur. Le patient a le droit d'arrêter sa participation à n'importe quel moment sans sanction de poursuite. Le risque encouru par les participants à la recherche biomédicale Les risques encourus par le patient doivent donc être limités au maximum. Ces risques ne doivent en aucun cas être disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus par cette personne et à l'importance de l'objectif de la recherche. Selon la loi Huriet, "aucune recherche biomédicale ne peut être effectuée sur l'être humain :
Les conditions de la recherche : les formalités administratives Le décret d'application n°90-872 prévoit les minima d'assurance (limites financières) :
Enfin, quelle que soit la date de résiliation du contrat d'assurance, l'assureur prend en charge les réclamations adressées à l'assuré par les victimes pendant la durée de la recherche biomédicale entreprise et jusqu'à l'expiration d'une période de 10 ans suivant la fin de cette recherche. Les Comités Consultatifs de Protection des Personnes dans la Recherche Biomédicale appelés CCPPRB sont composés de 12 membres (4 non scientifiques et 8 scientifiques) dont les compétences sont précisées dans le décret d'application n°90-872. Ils sont nommés par le représentant de l'Etat dans la région où le Comité siège. Ils exercent leur mission en toute indépendance et sont renouvelés par moitié tous les 3 ans. Tout médecin investigateur désireux de mener une recherche biomédicale sur l'être humain est obligé de soumettre son projet à l'avis d'un CCPPRB de la région où il exerce son activité. Le CCPPRB rend son avis sur les conditions de validité de la recherche au regard de la protection des personnes, notamment la protection des participants, leur information avant et pendant la durée de la recherche et les modalités de recueil de leur consentement, les indemnités éventuellement dues, la pertinence générale du projet et l'adéquation entre les objectifs poursuivis et les moyens mis en oeuvre ainsi que la qualification du ou des investigateurs. Dans un délai de 5 semaines au plus, ce Comité fait connaître son avis par écrit à l'investigateur et communique au Ministère chargé de la Santé tout avis défavorable. L'investigateur unique ou coordinateur doit donc présenter au CCPPRB un "protocole" comportant les éléments suivants :
La recherche thérapeutique en cancérologie En cancérologie, la recherche s'adresse essentiellement aux patients malades. A l'exception des traitements de phase I (première introduction d'un médicament chez l'homme), les autres essais thérapeutiques de phase II et de phase III visent un bénéfice thérapeutique direct pour le patient. Ce but explique pourquoi, en général, les résultats thérapeutiques sont meilleurs chez les patients inclus dans ces essais. La pharmacie : distribution des médicaments Les produits ou médicaments utilisés dans les essais, les médicaments de référence ou placebos doivent être préparés selon les bonnes pratiques de fabrication dont les principes sont fixés par arrêté du Ministre chargé de la Santé. Responsabilité civile et sanctions Dans le cadre de la loi Huriet, ce sont les pharmaciens inspecteurs qui doivent rechercher et constater les infractions. Il existe divers degrés de gravité :
Enfin, diverses dispositions pénales sont également établies dans la loi "Informatique et Libertés". Plus d'informations, consultez notre rubrique "les liens utiles". |