Informations générales sur le cancer > Dépistage du cancer
Définition du dépistage Parfois, un cancer peut être détecté chez une personne en bonne santé avant l'apparition de toute espèce de symptômes.
Vérifier l'existence d'un cancer ou d'une lésion précancéreuse dans cette hypothèse s'appelle le dépistage.
Pour être dépistable, un cancer doit présenter une phase préclinique assez longue, au cours de laquelle il pourra être dépisté. Ce diagnostic précoce permet une thérapeutique active et si possible moins mutilante que celle nécessaire pour un cancer plus avancé.
Si la phase préclinique est trop courte (par exemple dans le cas d'un cancer du poumon ou une leucémie), le dépistage est impossible. Si le cancer est déjà trop évolué ou métastasé, le dépistage n'a plus aucune utilité.
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Examens de routine
Un test de dépistage doit être facile à appliquer et à accepter par les personnes en bonne santé, n'avoir que peu d'effets secondaires et si possible doit être de coût modéré.
Le médecin recherche toute anomalie et palpe les éventuelles « grosseurs ». Certains tests sont spécifiques à la détection de certains cancers, par exemple :
1. Le cancer du sein
C'est la femme elle-même qui est le mieux à même de vérifier périodiquement par l'autopalpation de ses seins si elle sent une grosseur ou une boule. Cependant, cet auto-examen n'est pas infaillible et le diagnostic ne peut être précisé que par un médecin. La mammographie et l'échographie sont les meilleurs outils pour détecter une éventuelle tumeur avant l'apparition de symptômes. Ce dépistage, s'il est pratiqué régulièrement, diminue fortement le risque de mourir de cette maladie.
2. Le cancer de l'utérus
C'est celui pour lequel le dépistage est le plus efficace, grâce aux frottis vaginaux. Les éléments de contrôle de qualité sont primordiaux pour permettre d'optimiser le dépistage :
bon prélèvement, bonne fixation immédiate, bonne préparation de lames, bonne lecture par un personnel qualifié, bonne transmission des données.
3. Le cancer du colon
La mise évidence de sang dans les selles par le test de l'Hémocult, selon un rythme raisonnable (tous les 2 ou 3 ans) n'a pas montré de façon formelle son efficacité pour détecter les cancers coliques.
Ainsi, c'est l'usage de ce test complété par un examen colorectal, la coloscopie qui est indispensable pour les sujets à risque et qui permet aujourd'hui de détecter au mieux le cancer du colon.
4. Le cancer de la prostate
La pratique du toucher rectal systématique mais aussi le dosage du PSA (Prostate Specific Antigene qui est un marqueur tumoral) permet de détecter beaucoup de petits cancers de la prostate.
5. Autres cancers
Le dépistage du cancer de la peau (notamment les mélanomes) devrait faire partie de l'examen systématique du sujet (en particulier en médecine du travail et en médecine scolaire) tellement sa pratique est aisée.
Il en est de même de la palpation des testicules, dont l'auto examen devrait être enseigné aux jeunes hommes, le cancer du testicule constituant, malgré sa remarquable curabilité, la 7ème cause de décès dans cette catégorie de population.
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Effet de délai et évaluation du dépistage
En général, lorsque les patients sont détectés par dépistage, ils survivent plus longtemps que les malades détectés en raison de l'apparition de symptômes. Le dépistage n'a un véritable intérêt que si la survie plus longue s'accompagne d'une diminution de la mortalité.
Un effet important à considérer est la survenue de cancers d'intervalle, c'est-à-dire entre les dépistages : ils peuvent être réduits en nombre si on diminue l'intervalle entre chaque test pratiqué. Se pose alors le problème de trouver le juste milieu entre le dépistage et le coût.
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Populations à risque
On définit ici les personnes devant plus particulièrement avoir des examens de dépistage, et les risques qui statistiquement favorisent l'apparition d'un cancer.
1. Cancer du sein
Age : rare avant 30 ans, en général après 45 ans,
Prédisposition familiale : la présence de cancers fréquents dans la famille justifie une surveillance particulière,
Plus fréquent dans les pays à haut développement économique (sans doute par le rôle de l'alimentation).
2. Cancer du col utérin
Age : 40-50 ans, plus précoce de 10 ans pour le carcinome in situ,
Activité sexuelle : rapports sexuels précoces, partenaires multiples, infections génitales, multiparité,
Plus fréquent dans les pays à faible développement économique.
3. Cancer du corps de l'utérus
Age : pratiquement toujours après la ménopause,
Facteurs généraux : hypertension, diabète, obésité.
4. Cancer des VADS (Voies Aéro-Digestives Supérieures)
Sexe et âge : homme, en général après 45 ans,
Facteurs d'hygiène et de diététique : alcolisme, tabagisme, mauvaise hygiène bucco-dentaire,
Existence d'un autre cancer des VADS, lésions préexistantes,
Facteur professionnel : cancer de l'ethmoïde des travailleurs du bois.
5. Cancer du côlon et du rectum
Age : après 45 ans en général sauf dans les formes familiales
Facteur héréditaire : polypose rectocolique familiale mais aussi simple prédisposition familiale
Lésion précancéreuse : polypes
Alimentation riche en graisses animales, pauvre en fibres.
6. Cancer de la peau
Principal facteur : exposition solaire prolongée
Population exposée : marins, agriculteurs…
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